MA VOLIÈRE COLLECTIVE
Il n'est pas simple de faire cohabiter plusieurs et différentes espèces d’oiseaux. Chaque oiseau a son caractère, son seuil de tolérance, sa capacité à s'adapter et à accepter un congénère ou un oiseau d'une autre espèce. En général, les femelles s'avèrent moins agressives.
Evitez les animaleries, ce n’est pas là que vous y trouverez les plus beaux sujets, ni les moins chers (2 fois plus cher en général). Voyez plutôt chez les petits éleveurs afin d'acheter des oiseaux bagués, ou des particuliers passionnés et sérieux (ça s'entend et se voit de suite), et de préférence dans votre Région. Il faut que tous les oiseaux puissent supporter le climat de votre région. Certains pensent que tous les oiseaux peuvent s'acclimater à une volière extérieure, à condition de les installer au printemps ou le plus tôt possible dans l'année. À vérifier.
Ne pas hâter les présentations. Il est préférable de placer le nouvel oiseau dans une cage à proximité des autres pendant quelques jours afin qu'il s'habitue, en toute sécurité, à son nouvel environnement: espace, oiseaux, bruits, etc... Les jeunes apprennent à cohabiter aisément et s'adaptent plus facilement.
Plus l’espace est grand et plus les chances d’une belle entente s’accroissent, comme pour toute cohabitation. Il est conseillé de prévoir un minimum de 1 m3 par couple .
Les ressources doivent être suffisantes pour tout le monde avec des points d’alimentation multiples, un grand récipient d'eau couvert, (avec un traitement contre les vers etc..), ainsi qu'un lieu de baignade où l'eau doit être renouveler de préférence tous les jours. On peut faire un bassin pour les bains de sable.
La période de reproduction tend les relations entre oiseaux qui cherchent à séduire, à copuler, mais aussi à nidifier tranquillement donc: pas ou très peu de reproduction en volière mixte.
Il doit toujours y avoir plus de nids que de couples.
Un autre problème concerne les œufs, qui peuvent être détruits par les oiseaux des autres espèces. En effet certains oiseaux ont tendance à venir visiter tous les nids et à en détruire le contenu (moineau du Japon, diamant mandarin, perruches ondulées ...)
Cohabitation absolument exclue des becs crochus: inséparables, touis célestes, perruches ondulés et croupions rouges... avec des oiseaux à bec droit, auxquels ils pourraient infliger des mutilations sévères ou plus.
Cependant, certains becs crochus calmes, tolérants et peu territoriaux peuvent éventuellement convenir: la perruche calopsitte, sa cousine appelée «Princesse de Galles», bien que assez criarde, toutes les euphèmes (bourkes, splendides....), les autres touis, les barrabands...
Plus classiques, le pada, le gould, le roselin et le canari, etc... supportent la cohabitation à condition de pouvoir s’envoler en cas de conflit.
Au sol, des cailles de Chine peuvent jouer un rôle «nettoyeur» intéressant. Elles peuvent cependant perturber les passereaux: canaris, goulds, etc...
Le propriétaire a sa part d'éducation et de socialisation quant aux habitants de la volière. Il faut du temps, de la patience, de la passion, voire de la compassion. Il faut aussi s'avoir s'imposer afin de faire régner l'ordre et le respect de l'autre. Ne pas hésiter à isoler un perturbateur ou bien l'échanger ou le vendre. Il trouvera sa place quelque part, c'est un service qu'on lui rend. Il a aussi le droit de vivre avec son caractère et sa nature, comme nous.
Chacun a une place quelque part.
Si l'éleveur sélectionne sur la base comportementale ses sujets pour la reproduction, nous pourrions obtenir en quelque générations des oiseaux plus sociables. C'est un travail intéressant, de longue haleine. Certains préfèrent la sélection basée sur l'apparence, l’esthétique, en vue de concours, et/ou à visée lucrative. D'autres les élèvent comme ils sont. D'autres préfèrent les voir dans la nature. À chacun de voir, chacun fait à sa manière, dans le respect des oiseaux évidement.
Ma volière: J'ai actuellement 16 m2 dont la moitié est fermée, et l'autre moitié est clairsemée d'herbes, de plantes, bambous, arbres... Un quart est muni d'une lampe chauffante non éclairante, lors des températures négatives, accessible uniquement aux passereaux, par des trous adaptés.
Actuellement, j'ai une trentaine d'oiseaux.
Des passereaux: canaris, roselins du Mexique, diamant de gould.
Des colombidés: tourterelles rieuses, colombe blanche, diamant, colombines turvert.
Des crochus: perruche calopsitte, bourke, splendide, catherine, croupion multicolore.
Tourterelle rieuse
Ordre: Columbiformes Famille: Columbidés
Genre: Streptopelia Espèce: roseogrisea
Taille: 26 cm Poids: 165 à 274 g
Longévité: de 10 à 40 ans Statut de conservation IUCN: Préoccupation mineure
Origine: La tourterelle rieuse est avant tout une espèce du Sahel dont l'aire de distribution occupe une large bande qui va de la Sénégambie et de la Mauritanie jusqu'à la mer Rouge et à la corne de l'Afrique. Sur le continent asiatique, cette espèce occupe les plaines côtières le long du golfe d'Aden, en Arabie Saoudite et au Yémen.
La tourterelle rieuse africaine est le principal ancêtre de la tourterelle domestique élevée en captivité depuis l'Antiquité.
Identification:
Iris rouges. Collier noir sur la nuque, parfois bordé de blanc. Plumage brun pâle-beige sable, ventre blanc. Rémiges brun chocolat, et rectrices beiges et brunes aux bouts blancs, sous-caudales blanches. Queue arrondie, pattes roses violacées. Beaucoup de variantes existent: albinos, blanche, ivoire crème, clémentine poudrée, orange perlée, fauve, grise, mandarine perlée, panachée (bicolore, tricolore, etc.), tachetée (bicolore, etc.) Iris variant du rouge vif au noir en passant par le brun.
Comportement:
La tourterelle rieuse émet un cri caractéristique: Ouu-CrouuuOuuuuuuu, jusqu’à une dizaine de fois d’affilé. Aussi, rire caractéristique: Ahahahahah-aaah-ahah (peut différer), quand elle se pose... On la prend souvent à tort pour la Tourterelle Turque (Streptopelia decaocto). Cette dernière est plus grosse, possède des bordures noires sur les rectrices, et chante différemment (Coucouuuuuu-cou en 3 syllabes distinctes).
Cage, volière, dans une pièce libre, elle est à l’aise partout. Plus elle a d’espace, mieux elle se sent. Elle se sent aussi mieux en groupe que seule. Elle vit dans sa bulle lorsqu’elle côtoie d’autres oiseaux dans leur habitat. Elle se défend très mal, éviter de la mettre en volière avec des espèces très agressives. Il faut éviter tout excès d’humidité.
Le mâle parade pour charmer la femelle ou impressionner d’autres mâles. Il marche en rond autour de l’autre oiseau, en s’étirant et roucoulant de toutes ses forces à chaque pas, jusqu’à ce que la femelle l’accepte comme partenaire ou que l’intrus s’en aille. Le mâle est agressif en période de reproduction, et seule une femelle prête à s’accoupler pourra rester sur le territoire qu’il défend. Les couples formées sont généralement unis pour la vie, bien que certains mâles peuvent avoir des aventures extraconjugales.
Reproduction:
Maturité sexuelle: 6 à 12 mois. Période de reproduction: Toute l’année. Nombre de couvée: Plus de 9 par année,
limiter ce nombre à 2. Supprimer immédiatement les œufs pondus en trop. Nid: Fournir un nid (corbeille en osier, barquette en bois), et des matériaux tels que brindilles, paille, feuilles et plumes, que les parents utiliseront comme garniture.
Ponte: 2 œufs, tout blancs, à 24h d’intervalle.
Incubation: 12 à 18 jours, les 2 parents couvent, habituellement la femelle de nuit et le mâle de jour. Ils sortiront du nid 3 semaines plus tard environ, se faisant sevrer progressivement pendant que le couple sera en train de préparer la couvée suivante.
Baguage: 8 jours, 6,5 mm ou inférieur, obligatoire pour compétitions.
Alimentation:
La tourterelle est un oiseau au caractère herbivore et granivore, qui aime bien les petits insectes.
Mélange de grains: Maïs, blé, divers millets, alpiste, sarrasin, dari, chènevis, gruau d’avoine, germes de blé en paillettes, levure de bière (maltée ou non). Éviter le plus possible les mélanges concassés car leurs contenus vitaminiques sont plus faibles. Comme plusieurs autres oiseaux, elles adorent et ont besoin de grains germés.
Insectes: Chenilles, vers de farine. En petites quantités, friandises ou récompenses. Doit rester une minorité de l’alimentation.
Les minéraux sont très importants: Gravier destiné aux colombidés, écailles d’huîtres, blocs de sel pour pigeons. On peut piler des coquillages et des coquilles d’œufs.
Fruits et légumes dénoyautés, pelées si non-bio): Carottes crues en petits morceaux, toutes les variétés de laitues et salades, feuilles de pissenlit, chicorée sauvage, ail, pommes, poires, framboises, mûres, cerises, tomates, kiwis, bananes (en très petites quantités).
Pains entiers multi grains comme friandise.